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mardi 16 janvier 2018

Pourquoi faire des longues distances ? (Ultratrail, UltraCycling...)

Mais pourquoi faire du sport ?


Depuis que je pratique du sport, et d'autant de plus que je fais des longues distances, beaucoup de gens (sportifs ou non) m'ont demandé l'intérêt de faire des ultras. 
Pour commencer, mon "chemin" sportif ne s'est pas dessiné en claquant des doigts. J'ai débuté au collège par être dernier en course à pied. Et puis, au fur et à mesure, j'ai pris goût à faire du vélo avec mon père et à m’entraîner à faire des tours en course à pied autour d'un stade. Je n'avais qu'un but progresser !! Comme me disait mon père ton "foncier", ton capital, tu ne peux l'acquérir que jusqu'à 20 ans. Il suffit alors d'aller voir mon palmarès pour se rendre compte que mon niveau n'a fait qu'augmenter. Au fil du temps, j'ai vite compris que je ne n'aimais que l'endurance. Les sports violents, comme les 10km, semi ou marathon ne me correspondait pas. Je préfère de loin faire du sport sans chercher le chrono à la seconde près !! 
Aujourd'hui mes objectifs sont simples : découvrir de nouveaux paysages, en allant de plus en plus loin et profiter de grands rassemblements pour échanger avec d'autres sportifs. En 2016, suite à la Marmotte et la 6000D, j'ai eu comme un déclic, j'ai pu valider ce que je doutais, je me plaisais vraiment dans l'effort de longue durée. Lors de ce type d'effort, j'ai pu constater mes points forts et mes faiblesses à améliorer. Le top pour un sportif est d'arriver à boucler la course avec un maximum de bonnes sensations tout en profitant des paysages. Grâce à des objectifs qui vont crescendo, on se renforce mentalement et physiquement !! Forcément on apprend à mieux connaitre son corps (muscles à renforcer, aliments à garder ou à banir...) 

Certaines personnes m'ont dit mais pourquoi pousser son corps à l’extrême ? 
A cette question, je réponds simplement que le corps est une machine très bien faite, plus on l’entraîne plus il s'endurcit (aussi bien physiquement que mentalement). L'inverse fonctionne parfaitement. Après "l’extrême" est une barre à jauger en fonction de son niveau de départ. Quelqu'un n'ayant aucun entrainement souhaitant réaliser un marathon, un Ultratrail passera par l'échec physique et mentale. Après faut savoir se tromper pour progresser cependant certains dégâts physiques peuvent être à vie. C'est pour cela qu'il faut, même si ce n'est pas simple, savoir bien jauger la difficulté !

Connais-tu tes limites ?
Pour l'instant je dirai que non. Je ne pensais pas une seconde être capable de faire tout ce que j'ai fait. Mon entrainement assidu, m'a toujours suffit pour prendre du plaisir. Bien entendu pour pouvoir prendre du plaisir lors des courses, il faut savoir se donner lors des entraînements. Même si je n'aime pas forcément travailler en haute fréquence cardiaque, pour gagner de la vitesse pas le choix !! Est-ce-que lors d'une course j'arriverai à me dire stop, je ne le saurai pas. J'espère juste le plus tard possible...

Es-tu capable d'abandonner lors d'une course ?
N'importe quel sportif part dans un esprit positif, l'échec est automatiquement banni. C'est d'ailleurs la clef de la réussite, je pense. Lors d'effort long, il y aura forcément des "hauts" et des "bas" comme dans la vie quotidienne. C'est d'ailleurs en cela que le mental se renforce lorsqu'on termine son objectif. Mon ressenti n'est pas que personnel, en discutant avec d'autres sportifs on constate tous, ces moments d'euphorie et de profonds désespoirs.

Dans l'ensemble de tes courses et entrainements, quels sont les pires moments de "désespoirs" ?
L'entrainement pour faire le marathon de Lyon, n'ayant pas de vrais référentiels en course à pied, j'ai suivi le fameux plan de 60km/semaine. Mon genou s'en est bien rappelé avec une inflammation du TFL... J'ai payé la note directe pendant plus d'une année ! Heureusement que lors de la course, ça allait mais peu de temps après l’hécatombe !
Post 6000D, j'ai mis beaucoup de temps à récupérer physiquement. En analysant, je ne m'étais concentré que sur la Marmotte donc du vélo et très peu de course à pied. Même si ces 2 sports sont très complémentaires, les muscles sollicités ne sont pas du tout les mêmes. Pour un Ultratrail, le renfort des cuisses est capitale !
Lors d'un entrainement aux 2 Alpes, pour aller au refuge du Soreiller, j'ai perdu mon chemin... (sans réseau téléphonique) J'aime beaucoup me retrouver seul unique dans mes montagnes mais c'est un risque ! Ce genre de situation permet d'affronter seul la nature. Lors d'Ultratrail, on peut être confronté à ce genre de problème. Il faut savoir se repérer et toujours garder son "sang froid". La panique ne fait qu'empirer les choses.
Pendant le challenge du Vercors, les conditions étaient très dures 0°C au départ et de la pluie sur la fin ! De plus, l’enchaînement des cols faisait que j'en voyait plus la fin. J'ai tout de même fini. (avant dernier lol)
Sinon sur tout le reste, j'ai toujours profité de l'ambiance, des paysages, de finir en bonnes conditions.

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