Le samedi 2
juillet me voilà parti pour mon rêve de cycliste le Gran fondo la Marmotte des
Alpes. Cette course est mythique par sa distance de 175 km avec + de 5000m D+
comportant 4 cols hors catégories : le Glandon, le Télégraphe, le
Galibier, l’Alpe d’Huez. Mon entrainement durant l’année a été assidu 7700km
parcouru avec près de 63000 D+ durant toute l’année 2016.
Avec un pote
nous partons vendredi soir un peu en avance de Lyon pour retirer notre dossard
la veille. Samedi 2/07 nous garons la voiture le long de la ligne droite sur le
faux plat avant d’arriver à l’Alpes d’huez. Nous choisissons ce coin
stratégique au cas où pour prendre des affaires en cas de mauvais temps ou pour
prendre de l’eau, des barres…
Niveau
équipement post marmotte :
- 2 bidons (1 d’eau + 1 isotonique)
- 1 veste cycliste légère
- 2 manchettes
- 1 kway (mis dans la poche sous selle)
- 1 go pro accroché au guidon
7h35 je
m’élance à fond dans la 2 ème vague mon pote s’élancera dans la dernière vague.
J’avais beaucoup fait de repérage le but : faire un temps sur une
cyclosportive de cette renommée. Je pars à 38km/h de moyenne sur les 10 er km.
Au bout de 25 min, la pente s’élève d’un coup le col du Glandon ! C’est un
des col les plus difficiles que je connaisse. Jusqu’au village du rivier
d’Allemond la pente est tout droit pas de répit, pas de virage un pourcentage
moyen de 9 à 10% en moyenne. Les jambes répondent très bien je monte avec sans
trop de vélocité, je suis content de ma performance. J’en bave beaucoup moins
qu’au mois de mai lors de mes entrainements. Peut-être que d’avoir l’esprit de
compétition et de voir d’autres coureurs créent une réelle motivation.
Après le
Rivier d’Allemond se pointe une pente très très raide 11.1% sur 1km heureusement
il ne fait pas très chaud parce que la sueur est bien présente je suis bien
avec ma veste légère !
2h23 meilleur
record personnel arrivée en haut du Glandon !! Je suis fier déjà ce
premier col car lors de mes entrainements le maximum était de plus de 3h et à
fond !! Le chrono est stoppé je peux me ravitailler tranquille. Ma
stratégie réside sur cette phase de repos jusqu’en bas à St jean de Maurienne.
Il y a énormément de monde et essentiellement des étrangers. Je trouve
l’ambiance pas super bonne ça se bouscule alors que le chrono est arrêté !
Un cycliste m’a même dit « ce n’est pas bientôt fini je peux remplir ma
gourde il n’y a pas que toi ! » je trouve dommage qu’il y ait tant la
compétition et que ça fasse les cadors de celui qui aura le plus beau vélo. En
vélo ce qui est important c’est le physique avant tout qui fait la différence.
Bref, je m’apprête à descendre quand j’entends les sirènes des pompiers je me
décale certains restent au milieu toujours dans le but de gagner des minutes alors
que ce n’est pas chronométré encore une fois un caractère stupide…
Tout
doucement j’arrive à St jean de Maurienne je me réchauffe lors de la descente il
ne fait pas si chaud !! Déjà 57 km et ¼ de la totalité du dénivelé c’est
parti pour 23 km de « faux plat ». Ca va vite très vite j’effectue en
45 min sachant que ce n’est pas du plat attention !! En effet, j’y laisse
beaucoup de « plume », je me donne à fond en essayant de garder un
rythme en restant dans le peloton. La montée du Télégraphe se fait dans le
douleur 4h que je roule j’essaie de maintenir tout en gardant une fréquence
cardiaque en dessous des 170bpm pour tenir c’est la stratégie que j’ai établi
dès le début. Je ne m’arrête pas au ravito à Valloire je continue sur ma lancée
pour ne pas perdre de temps. En effet du
monde de partout certains cyclistes sont achevés… 2ème stratégie de
course j’avais repéré des fontaines d’eau potable pour gagner du temps grâce au
site https://www.eau-cyclisme.com/eau-departement-isere-d38.htm
Il est
quasiment 13h je suis en bas du Galibier pour l’instant je me dis que je suis
pas mal niveau timing mais il ne faut pas que je traine... Les 1er
km sont durs beaucoup sont à pied ça sera probablement fini pour eux… Ca y est
enfin le plan Lachat et là je sais d’après tous les blogs que j’ai pu lire que
c’est le calvaire ! Je souffre regarde ma montre gps et voit 2000m
d’altitude on ressent de suite la baisse d’oxygène près de 20% en moins !
En plus des crampes d’estomac apparaissent je commence donc à me poser des
questions mais je résiste…c’est interminable… Coup de pédale après coup de
pédale je glisse au sommet arrivé vers 14h le temps vire à l’orage les
conditions sont exécrables !
Je mets mon
kway pour descendre le versant Sud du Galibier sous une avalanche de pluie. Je
descends en faisant attention à ne pas glisser heureusement que j’avais tout
prévu niveau imperméable. Je suis content du timing 17h en bas de l’Alpes d’Huez
je sais que c’est tout à fait possible de décrocher le Graal médaille d’argent.
Plus de 2h pour arriver au bout je sens que c’est faisable et grâce à la pluie
froide j’ai mal nulle part je commence juste avoir mal aux fesses… Allez
bientôt fini encore un petit effort, je suis plus que motivé pas d’arrêt je
reste concentré. Du monde, du monde, l’ambiance est top ça parle dans toutes
les langues je souffre mais je suis content. Jusqu’à la fin le mode bip bip
compet est activé je double pas mal de place.
Le chrono
s’arrête 8h47 je suis fier de moi je suis allé au bout ! Finisher médaille d'argent de ce
parcours fantastique de l’Oisan.
Montage de ma cyclosportive
Montage de ma cyclosportive
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